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Voilà, c’est fini…

​Du moins pour le moment.

Certains se diront peut-être : « Et ben ! Je savais pas qu’elle avait fait tout ça ! », d’autres penseront peut-être aussi : « Mais pourquoi elle a fait tout ça ? À quoi ça sert si on ne le sait pas ? ». Je ne leur répondrai qu’une chose : « Si on en a envie et qu’on peut le faire, pourquoi ne pas le faire ? ».

Après, dans une vie, il y a aussi, les vrais coups de bol et les vrais coups de pas de bol et chacun a son lot, plus ou moins équilibré.

Pour la réalisation de ce site, comme je suis une vraie bille en informatique, j’ai eu la chance de travailler avec Adeline et grâce à elle, je me suis beaucoup amusée. J’ai approché mes souvenirs en mode joyeux et j’ai lutté contre le mode nostalgie, bien qu’il m’ait rattrapé plus d’une fois… La nostalgie est étouffante, infernale, elle vous isole, vous éloigne de tout, de tous, et elle vous étrangle petit à petit, tel un boa autour du cou. Un boa sans plume…

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Pour tous, ne nous le cachons pas, vieillir est insupportable alors vous imaginez pour des stars, des icones tels Belmondo, Bardot, Delon et j’en passe ! Bien sûr qu’il est plus difficile encore, voire intolérable, insoutenable, d’être en haut de la pente descendante, de devenir ridé, abîmé et de se dire que ben, non, y’a plus, tout ça, c’était avant et que… Et si, en plus, sous couvert de parodie, on se prend un râteau cinématographique, alors là… Patatras, bobo, au revoir, je ne suis plus là. Seuls Ventura et Gabin ont accepté le virage et survécu à la transformation. Et c’est encore plus terrible pour les femmes ! Simone Signoret est une des rares ex-beautés cinématographiques à avoir sublimé l’ingratitude de l’âge aux côtés de Gabin justement en se jalousant « Le Chat ».

Un chef-d’œuvre.

Alors, même pour des filles comme moi, vedettes éphémères des années 90, vedettes kleenex, certes, c’est pas facile non plus d’accepter de vieillir quand on a été affichée « Bimbette » dans les séries et les magazines, et que toute cette carrosserie a rouillée, et que le joli minois de mes 30 ans n’est plus du tout, mais alors plus du tout le même, triste constat… Entre les rides des Rivières de Larmes, la Ride du Lion, les rides de « t’as-beaucoup-trop-pleuré-dans-ta-vie » et celles de « mais-tu-t’es-bien-fendue-la-poire-aussi », sûr qu’il en affiche des histoires mon visage, mais c’est ainsi, c’est l’histoire de ma vie… Et je le vis très bien, merci…

 

Hum, hum… « T’aurais pas une pastille pour la gorge, s’t’plaît ? »

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Mais, Alléluia ! Depuis, la chirurgie esthétique a fait son entrée en fanfare dans le monde du showbiz, de la jet set, voire même de la politique, et a exhaussé les désidératas de beaucoup de ces êtres du devant de la scène perpétuellement exposés et qui peuvent ainsi revivre une seconde jeunesse -ou une vieillesse à retardement, c’est une question de point de vue- à coup de Botox, liftings, acide bidule-truc et compagnie… Je le sais, j’en ai fait les frais.

 

Pour l’histoire, la petite, j’étais assise sur le fauteuil de la maquilleuse, c’était un gris matin marseillais comme heureusement il y en a peu et… « -Mais tais-toi ! Tais-toi donc ! -Oui, ben j’en profite, c’est la fin ! », enfin, bref… Donc, il est 7 h, Marseille s’éveille et… « Non ! Pitié ! Stop ! Assez ! -Ben quoi ? vous voulez pas un beau final ? -Euh non, pas forcément non… -Ah, tant pis ». Donc, je reprends : à 7h du mat, je fus appréhendée au HMC par un factotum de la prod, un sirupeux qui, pour exposer ses arguments, m’apportât un café trop sucré et me tînt la jambe tout le temps du maquillage pour me faire « sirop d’érablement » comprendre que : « mes petites cernes/poches là, sous les yeux, bon… c’était pas trop gênant maintenant mais que… ce n’était pas bien utile non plus et que, euh… ». Foutre dieu, c'est la première fois que j'écris au passé simple, ça sent vraiment la fin.

 

Néanmoins, je suis très professionnelle alors je prends rendez-vous avec un super professionnel de la réfection faciale et je me fais injecter un peu de euh… acide euh… hyolo-boto-acidoiolo… sous et aux coins des yeux. Et ben, ça n’a pas loupé : il y a eu rejet et je me suis retrouvée avec deux ovales bien collectés à la place des cernes, deux petits ballons de rugby surgonflés, hors-jeu, non homologués. Résultat des courses : j’ai dû passer sur le billard avec shoot total pour aller repêcher ces deux petites cochonneries compactées, et je suis restée 3 semaines sous lunettes noires à ne rien voir pour cacher les oedèmes qui s’étendaient du haut de mes sourcils au bas de mes pommettes. Un magnifique camaïeu, digne d’un Renoir.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,

 

Je vous ai livré beaucoup de moi, de mon intimité, des petites parcelles de ma vie…

J’espère ne pas trop vous avoir raser, ou alors de très près…

​​​

J’ai bien sûr encore beaucoup d’anecdotes croustillantes en stock, vous pensez bien, gnark, gnark ! J’ai cette chance d’avoir une bonne mémoire… Ah, ah ! Y’en a qui commencent à flipper !!

 

D’ici notre prochain rendez-vous, qui ne dépend que de vous, je vous invite à lire quelques-uns de mes écrits. Vous me connaîtrez mieux par la suite…

 

Cécilement vôtre.

 

Et n’oubliez pas :  : « Le temps est élastique. Pour vivre longtemps, soyons souples. »

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Note d’Adeline :

Cécile Auclert m’a contactée avec le souhait de faire une rétrospective de sa vie d’artiste. Ensemble, nous avons conçu ce site internet, à la fois portfolio et blog, pour refléter son univers unique. Puisque l'internet offre des possibilités infinies, nous y avons inclus des anecdotes de sa vie, témoignant d’un parcours artistique riche et emblématique d’une époque.

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